DEBRIS SPATIAUX = DANGER |
Article introduit en décembre 2008, revu sept 2011 | Débris d'origine humaine | Recensement | Evaluation du
risque | Solutions | | Danger des astéroïdes ou des comètes | Danger immédiat | Qu'est ce qu'un géocroiseur? | Origine des
géocroiseurs | Repérage des
géocroiseurs | | Solutions futuristes | Remorquage | Calculs sous forme d'un problème | |
Précisons la notion de
débris spatial. Classés en 2 catégories:
1 - Les débris d'origine
humaine, essentiellement ceux provenant de l'exploitation de l'espace, à
savoir des restes de lanceur, boulons, morceaux de métaux, éléments
interétages, vieux restes de moteurs de l'époque où on les séparait des
satellites, outils perdus par les astronautes lors des sorties
extravéhiculaires, éléments de boucliers thermiques, éclats de peinture etc...
Le pire cas est celui de l'explosion en vol d'un lanceur comme un Longue Marche
chinois
Vous pouvez vous faire une idée de la distribution des débris pour les orbites basses ( LEO ) sur un site NASA
Certains de ces corps ont
des durées de vie courtes comme les étages inférieurs des lanceurs, la coiffe
...D'autres ont une durée de vie de quelques jours ( en orbite basse ) à
quelques milliers d'années ou plus pour ceux traînant en orbite géostationnaire
ou les orbites intermédiaires GTO par exemple ou plus haut pour des débris
issus des missions lunaires ou interplanétaires.
2 - Les débris
planétaires :
a.
Provenant
de la formation du système solaire, comme les astéroïdes ou météorites ou
encore les restes de comètes avortées.
b.
Résultant
du bombardement météoritique des planètes en formation, dans les premiers temps
du système planétaire, avec arrachement de lambeaux de planètes sous l'effet
des impacts. C'est ainsi que des roches martiennes peuvent atteindre la Terre.
3) Sites intéressants et
significatifs :
http://jcboulay.free.fr/astro/sommaire/debri_spatiaux/page_debris.htm
Le NORAD recense avec le
catalogue du North American Aerospace près de 10 000 objets dont la
taille dépasse 10 cm. Pour les débris centimétriques une estimation en donne
200 000, enfin un institut allemand estime les millimétriques à quelques 300
millions .
Une surveillance s'impose,
en particulier, pour pouvoir identifier une éventuelle incursion dangereuse
d'un objet ennemi ou pour déjouer un choc
2°) Le danger est-il
réel ?
Il suffit de regarder les
applications pour comprendre que deux régions de notre environnement immédiat
sont nettement polluées :
Celle
des orbites basses de 200 à 2000 km d'altitude
Et
bien évidemment l'orbite géostationnaire vers 36000 km.
a.
Les
chocs :
Ils sont
responsables de la croissance exponentielle du nombre de débris, que ce soit
des chocs avec une météorite ou des chocs de débris entre eux. Un petit débris
rencontre un gros débris et c'est environ 100 petits débris nouveaux qui
apparaissent.
1993
Hubble voit son antenne percée d'un trou de 1 cm de diamètre
1996
Un élément d'Ariane endommage le satellite Cerise
2001
manœuvre d'évitement de l'ISS menacée par un débris de 7 kg
2005
Choc entre un débris chinois et un lanceur US
Actuellement,
la NASA vérifie plusieurs fois par jour que l'ISS n'est pas sous le danger d'un
gros débris
b) Le danger nucléaire
sur orbites cimetières:
Cette orbite "cimetière" se situe entre 700 et 1000 km
d'altitude, un peu comme les satellites de surveillance militaire ou d'imagerie,
ce que l'on appelle les HELIOSYNCHRONES. C'est aussi le domaine des
constellations de satellites de positionnement.
Les
russes y ont déposé 44 restes radioactifs de moteurs nucléaires séparés ou non
de leur satellites, notamment les Cosmos.
La
durée de vie est de l'ordre de 300 ans !!!!
c) Autre orbite
cimetière, située 300 km au dessus de la géostationnaire ( durée de vie
infinie ou presque ), voir ASTRA
1 . Bien sûr c'est le cas
aussi des géostationnaires en fin de vie, pour peu qu'il leur reste un peu de
carburant pour se "déorbiter" plus haut.
Donnons
nous l'occasion de faire un petit calcul du coût propulsif. Partons de l'orbite
géostationnaire ( a=42164 km) et transférons le satellite en fin de vie sur une
orbite cimetière à 42164 + 300 km. Chacun sait que nous faisons un transfert
d'Hohman en 2 impulsions, une au périgée et l'autre à l'apogée 12 h après, pour
circulariser. Il paraît évident que ces impulsions sont quasiment identiques.
On
utilise l'équation de l'énergie et un calcul différentiel.
Au
final, le changement d'orbite coûtera 11 m/s.
d) Le danger pour les
astronautes :
Lors
de sorties extravéhiculaires, le scaphandre peut être transpercé par un micro
débris et la dépressurisation peut entraîner la mort brutale.
La
NASA n'arrête pas de changer le pare brise de ses navettes, suite à des
impacts.
En
1964, le satellite Transit-SB doté d'un générateur radio-isotopique s'est
désintégré au dessus de Madagascar avec 1 kg de plutonium-238.
d) Le préjudice
industriel :
De
nombreux débris à durée de vie quasi illimitée occupent l'orbite
géostationnaire, mettant en péril les missions de satellisation ou les
satellites eux-mêmes.
Le
danger est encore plus évident pour les optiques des nombreux télescopes qui
travaillent autour de la Terre, pour s'affranchir des aberrations et
distorsions atmosphériques.
3°) Les débris
vont-ils se multiplier?
a.
Croissance :
On
évalue chaque année à environ 299 le nombre d'objets injectés comme débris par
les diverses missions spatiales. Depuis 1957 ( début de l'intrusion dans
l'espace ) près de 5000 missions ont été réalisées.
Le
nombre des missions va en croissant et les débris vont se multiplier à cause
des collisions entre eux. La croissance est maintenant avérée exponentielle.
Un simple calcul d'énergie résume un choc: En orbite basse un satellite a une
vitesse de 7.5 km/s environ, il peut croiser sur une orbite inclinée de 45° (
pour fixer les idées ) un autre satellite de vitesse semblable qui va dans le
même sens. La vitesse relative d'impact est de l'ordre de 5700 m/s.
Si la malchance veut que les sens soient contraire, alors le
croisement s'effectue à 13900 m/s. Prenons donc une moyenne de 11 km/s. Un
débris de 10 g a une énergie cinétique de 1.21 millions de Joules, ce qui
ramené à 140 km/h donne une masse équivalente de près de 180 kg. On
imagine aisément les dégâts
b.
Nettoyage
naturel :
En
dessous de 1000 km, la densité atmosphérique augmente quand l'altitude diminue,
bien qu'elle soit très faible, son effet sur des corps en orbite, avec des
vitesses de l'ordre de 7 à 8 km/s, est assez efficace pour faire descendre en
spirale les débris, jusqu'à ce qu'ils brûlent. L'altitude conditionne la durée
de vie.
c.
Le
nombre va t-il augmenter ?
Des
études très solides de spécialistes, montrent que même si les nouvelles
missions sont "propres" le nombre de débris va se régénérer et
augmenter par le phénomène des collisions, surtout pot la zone 800-1600 km (
celle ou le nettoyage naturel n'est plus efficace). C'est
donc un problème sérieux, puisque nombre de missions géostationnaires ou
interplanétaires doivent traverser cette bande dangereuse.
4°) EVALUATION DU
RISQUE ET PROTECTION :.
Laissons
s'exprimer les spécialistes et allez donc voir :
Le site ESA : http://www.esa.int/esaCP/SEMR49SMD6E_France_0.html
Une réflexion sur notre environnement spatial : http://www.inapg.inra.fr/ens_rech/bio/biotech/textes/societe/ethique/espace/reflexio.htm
Le CEA pour la protection des optiques : http://www.inapg.inra.fr/ens_rech/bio/biotech/textes/societe/ethique/espace/reflexio.htm
Le CNES pour une bonne définition du débris : http://www.cnes.fr/web/257-quentend-on-par-debris-spatiaux-.php
5°) Comment se
débarrasser des débris et mieux limiter leur prolifération ou les éviter?
L'idée
la plus évidente est chaque fois que c'est possible, déorbiter le déchet vers
l'atmosphère où il se désintégrera. Seul problème, le coût énergétique,
d'autant plus élevé que l'altitude de l'orbite l'est.
Idée peut être viable, elle n'est pas de moi, le câble spatial, voir http://www.notre-planete.info/actualites/actu_628_pollution_espace.php
a.
Blindage
des satellites : solution
lourde en masse utile donc très chère qui ne fera que limiter le nombre de
débris. Cette technique ne se pratique que sur certains organes essentiels du
satellite ( Radar-Miroirs-Télescopes )
b.
Catalogue
de suivi des débris
: pratiqué par les USA ( avec opacité sécuritaire ), demandant une étude
orbitographique des débris dangereux pour une mission donnée. Le CNES agit de
même. On peut alors programmer une manœuvre d'évitement d'un débris. Le radar
de veille spatiale GRAVES a permis des progrès dans cette voie.
c.
Travailler
plus "propre" : En clair l'industrie spatiale se doit de limiter les déchets, ou de
les rapatrier, ou de les stocker sur orbite cimetière. Curieusement en 2007 les
chinois en faisant exploser un de leur satellite ont crée entre 2 et 3000
débris. Les explosions volontaires sont pourtant interdites.
d.
Rendre
passifs les satellites : en fin de vie ou les étages en fin de mission doivent être hors
danger d'explosion ( vidange de réservoirs et élimination des décharges
électriques futures)
II LE
DANGER DES ASTEROÏDES OU DES COMETES :
Le danger ici devient plus
sérieux, puisqu'il engage l'avenir de la Terre ou des espèces qui y vivent et
se transforment.
Rappelons qu'il y a 65
millions d'années une météorite énorme s'est écrasée au Mexique dans le
Yucatan, provoquant probablement ( il y a débat sur diverses hypothèses ) une
extinction massive des espèces ( Dinosaures en particulier ).
Plus près de nous le 18
mars 2004 une masse de 25 m de diamètre est passée à 43000 km de notre astre.
VOIR LE SITE "LA TERRE BOMBARDEE 2006" excellente plate-forme d'aiguillage
sur le danger d'un impact et sa prise de conscience.
Des centaines de milliers de petits objets, appelés
astéroïdes GEOCROISEURS ont des orbites qui croisent celle de la
Terre et représentent un danger potentiel évident. La plupart ne sont pas
connus car non repérables aujourd'hui et un programme de surveillance et de
détection SPACEGUARDSURVEY a été mis en place en 1998, avec pour
objectif la caractérisation d'un millier de géocroiseurs de taille
kilométrique.
Le classement international
fait apparaître 3 catégories:
NEO |
Near-Earth objects visiter un site
dédié |
NEC |
Near-Earth comets Voir liste NASA avec les paramètres orbitaux |
NEA |
Near-Earth Asteroïds |
LISTE DES GEOCROISEURS EN FRANCAIS :
LISTE
DES NEO ( Near-Earth Objects):
PROBABILITE d'IMPACT AVEC DES NEO ( Source NASA )
2°) LE
DANGER EST-IL REEL ET QUAND?
Rappelons qu'à l'époque de
la formation de la Terre puis de la Lune, le bombardement météoritique était
très intense et souvent catastrophique. Notre Terre n'en a pratiquement pas
gardé de traces visibles à l'œil nu, à cause de l'érosion et du travail des
océans. Par contre avec simplement de bonnes jumelles vous pouvez constater les
cratères bien nets et nombreux, acec quelquefois un petit cratère au cœur d'un
grand.
Une rencontre s'est elle déjà
produite ces temps derniers, dans le système solaire? Réponse: En juillet 1994,
oui et en direct celle de Jupiter avec la comète SL9 qui s'est brisée en
morceaux avant le gigantesque impact.
http://www.jp-petit.org/OVNIS/SyntheseSL9_1.htm http://jmm45.free.fr/articles/docsjupi/slcoljup/slcoljup.htm http://www.astrosurf.com/luxorion/sysol-jupiter-sl9.htm
Plus loin pour nous, la
météorite TUGUNSKA a dévasté 2000 km de forêt en 1908.
Le passé de la terre a
laissé 160 cratères repérables sur 1500 probables.
Ce qui est clair et
évident, c'est que la nature des dégâts dépend de la masse ( et donc du
diamètre )de la météorite et bien sûr de sa vitesse relative à la terre qui se
compte presque toujours en dizaines de km/s.
Diamètre moyen |
Périodicité probable estimée en années |
Dégâts et exemples |
5 à 10 m |
1 à 10 |
Celle de 10 m exploserait vers 10000 m |
50 m |
1 à 2 siècles |
Suite à son explosion dans l'atmosphère, une petite ville peut disparaître; |
100 m |
5 à 10 000 ans |
Une
région de 10000 km² est dévastée et le nombre de morts se compte en centaines
de mille. METEOR CRATER en Arizona ( Diamètre 1 km ) |
300 m |
30000 ans |
En plus des dégâts précédents décuplés, un tsunami planétaire est possible |
500 m |
200 000 ans |
Des
millions de morts et la possibilité d'une vague géante de 1000 m de haut. Cratère ZHAMANSHIN au KAZAKHSTAN |
1500 m |
800 000 ans |
Disparition de la civilisation et évolution grave du climat, suite à la puissance de 100 000mégatonnes de TNT |
10 km |
150 106 ans |
Extinction des espèces comme il y a -( millions d'années avec l'impact de CHICXULUB au Yucatan |
Il s'impose donc une
conclusion: IL FAUT ABSOLUMENT REPERER LES NEO DE PLUS DE 100 m DE DIAMETRE.
Qui plus est les géocroiseurs qui ont une orbite interne à celle de la Terre (
2% d'entre eux ) ne sont pas visibles depuis la Terre :
1 - Car pour les voir il
faut qu'ils soient éclairés par le Soleil.
2 - A contre jour du Soleil, les instruments sont éblouis. Un effort particulier devra être fait pour y remédier. Voir EUNEOS
Pour ce qui est des
comètes, les spécialistes savent maintenant, qu'elles stationnent dans la ceinture de Kuiper et que sous l'effet d'une perturbation gravitationnelle des
planètes géantes, elles peuvent "décrocher" et s'aventurer pour
certaines à l'intérieur de l'orbite terrestre. Il y a alors danger, mais ce
dernier peut être identifié plusieurs années à l'avance. Un rendez-vous est
alors possible, comme il a déjà été fait avec la comète de Halley. Pour y faire
quoi, c'est la question? Réponses possibles plus loin.
3°) ORIGINE DES ASTEROÏDES GEOCROISEURS?
Ils proviennent essentiellement
de la CEINTURE D'ASTEROÏDES entre Mars et Jupiter.
Pourquoi sont-ils là? La réponse est aujourd'hui connue.
Ces corps voient leur période se modifier lentement sous l'effet de la poussée
exercée par le rayonnement solaire ( voir sur ce site la notion de poussée
photonique ),
jusqu'à tomber dans les résonance 3.1 ou 5:2 les plus courantes. Leurs orbites
se modifient alors rapidement en devenant plus excentrique, ce qui conduit
notamment à un périhélie interne à l'orbite terrestre. D'où le
danger.... Surtout que Jupiter a tendance à les éjecter et la Terre à les
garder comme géocroiseurs d'autant plus dangereux que leurs orbites évoluent
sans cesse.
Combien? Le recensement ne connaît
aujourd'hui qu'environ 140 géocroiseurs de plus de 150 m de diamètre
moyen. Or il devrait exister au moins 20 corps de taille kilométrique et 350
environ de taille supérieure à 200 m.
Comment se calcule la
probabilité d'impact?
C'est bien là tout le problème car l'observation d'un géocroiseur, ne permet
pas une grande précision sur les paramètres orbitaux, ces imprécisions donne
une plage possible à chaque paramètre, et en testant toutes les orbites on peut
évaluer la probabilité d'un risque d'impact.
Cette probabilité s'affine
à chaque campagne d'observation, pour n'être plus que très petite ( on dira p=0
) ou certaine ( p=1 )
Combien de temps avant? Quand il y aura certitude
d'impact, les observations auront été tellement nombreuses que la prévision
pourra être énoncée quelques dizaines d'années avant. C'est rassurant, à
condition d'avoir repéré tous les géocroiseurs dangereux.
4°) REPERAGE DE TOUS LES GEOCROISEURS :
a.
Ce
qui existe :
A
partir du sol, la communauté internationale a mis en place de nombreux projets
dont LINEAR, avec 2 télescopes au Mexique, qui devraient dès 2008 recenser 75%
des géocroiseurs kilométriques. Il manquera ceux qui sont à contre jour à cause
du Soleil.
L'ESA
propose en particulier un nouveau concept de surveillance à partir de
l'espace, le projet EUNEOS qui s'affranchit du contre jour
Voir site particulier ESA :http://www.esa.int/esaCP/Pr_19_2003_p_FR.html
Un bon croquis en dira plus
long qu'un long exposé. Retenons l'idée essentielle ---> OBSERVER LES
GEOCROISEURS ECLAIRES PAR LE SOLEIL, SANS ETRE A CONTREJOUR DE CET ASTRE.
En effet, dans un champ de
270° d'ouverture le soleil éclaire les géocroiseurs et les instruments de la
sonde EUNEOS ne sont pas éblouis. Le champ optique couvre une zone de 20° au
dessus et au dessous de l'écliptique.
5°) DANGER IMMEDIAT (APOHIS ):
a)
Parmi les PHA (Potentially Hazardous Asteroids ) recensés, 2004 MN4 de 400
mètres de diamètre passera à 37 500 km du centre de la terre en avril 2029.
Actuellement
son demi grand axe est a = 0.923 UA mais après le tremplin sur la Terre en
2029, il aura a = 1.125 UA , il pourrait dangereux. Répertorié N°99942 on lui a
donné le nom d'Apophis, dieu destructeur de la mythologie égyptienne.
La
NASA a évalué le risque http://neo.jpl.nasa.gov/risk/a99942.html, donne les paramètres http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=99942;orb=1 à la date du 10 avril 2007
b) Source http://www.ueaf.net/actualites/eue_280.html
La
NASA ont découvert un astéroïde qui aurait une chance (0.3 % ) de percuter la
Terre en 2880, à 61000 km/h, créant un cratère de 18 km de diamètre et ( km de
profondeur. Tsunamis prévus de 15 m de hauteur.
c)
Possible collision avec Mars en 2008 :
Des
scientifiques américains affirment que la planète Mars a une chance sur 75
d'être percutée par l'astéroïde 2007 WD5 le 30 janvier 2008. L'astéroïde qui se
déplace à une vitesse de 12,8 km par seconde, pourrait former un cratère de
1000 m de diamètre et profond de 150 à 200 mètres.
L'astéroïde
2007 WD5 n'a été détecté que début novembre 2007.
III SOLUTIONS FUTURISTES POUR EVITER UNE COLLISION:
1°) QUELQUES
SOLUTIONS :
Toutes ces solutions
présupposent que très longtemps à l'avance ( plusieurs années ) on ait repéré
l'astéroïde dangereux, de manière à pouvoir préparer la riposte, car les
voyages interplanétaires ont des durées au minimum de quelques mois.
Donnons un résumé des
solutions imaginées, mais non nécessairement réalisables dans un futur proche:
Produire
une explosion nucléaire qui pulvériserait en morceaux
l'astéroïde. Le fractionnement est garanti, mais la multiplicité des débris et
leur trajectoire aléatoire rendent imprévisible le résultat.
Ablation
de l'astéroïde par un faisceau laser de grande puissance ou miroir géant
reflétant le soleil. La vaporisation des matériaux, d'après le principe
de conservation de la quantité de mouvement, modifierait l'imulsion, donc la
vitesse du corps. La difficulté consisterait à se maintenir au point fixe par
rapport au corps durant un temps assez long. Probablement avec une consommation
importante de carburant, qu'IL faudrait donc emporter en interplanétaire.
Déviation
par un IMPACT massif à grande vitesse relative. Une des difficultés réside
dans la précision du point d'impact qui doit créer essentiellement une
modification de quantité de mouvement sans modifier beaucoup le moment
cinétique ( énergie transmise en translation et non en rotation ).
NB : La
mission DEEP IMPACT sur une comète commencera à
débroussailler cette question, puisqu'elle pourra étudier les conséquences du
choc avec un astéroïde.
EJECTEUR
DE MASSE : le
principe consisterait, après avoir bien étudié la nature de la roche de
l'astéroïde, à s'agripper sur lui et à éjecter du matériau arraché au corps. Là
encore, il y aurait modification de la quantité de mouvement donc de la
vitesse. Naturellement ceci pourrait s'exécuter sur quelques années avant le
risque de collision.
PEINDRE
L'ASTEROÏDE avec
une peinture réfléchissante en des endroits judicieux et utiliser la lumière du
Soleil pour exercer sur un temps long, une poussée photonique. Problème : le
nombre de pots de peinture est colossal et le "peintre" inconnu pour
l'instant.
LE
REMORQUAGE de
l'astéroïde. Cette méthode présente l'avantage d'un contrôle fin de la force
appliquée, mais l'inconvénient d'être gêné par la rotation éventuelle du corps.
Difficulté également d'arrimage sur le corps. Reste à mettre au point le
remorqueur et surtout les lanceurs capables de les envoyer vers l'astéroïde.
2°)
ETUDE PLUS FINE DU REMORQUAGE :
Précisons que les valeurs
numériques de base proviennent de la FONDATION B612 ( Voir Saint
Exupéry ) qui a initié
le projet de remorqueur
La détection est supposée
16 ans avec le choc.
Voilà quelques indications extraites du site http://www.planetarydefense.info/resources/pdf/durda.pdf
a.
Hypothèses :
Le
danger est un astéroïde, supposé équivalent sphérique de 200 m de diamètre,
pratiquement homogène d'une densité allant de 1300 à 3000 kg/m3. Sa période est
de 2 ans, avec un demi grand axe de 238 millions de km. Son orbite de collision
traverse celle de la Terre que nous supposerons d'orbite circulaire.
L'idée
de la manœuvre d'évitement est de faire prendre soit du retard soit de l'avance
au bolide pour qu'il passe à coté de la terre, à une distance sol au minimum de
1 rayon terrestre, disons 6400 km.
La
poussée du remorqueur est supposée tangente à l'orbite, ceci pour donner la
puissance maximum. Elle sera pratiquée au périgée pour une efficacité maximale.
b) Résultats : Calculs à voir sur ce site
Nous
les redonnons :
Rayon astéroïde 200 m |
Masse astéroïde 1010 kg |
Poussée 2.5 Newtons |
Accélération 2.5 10-10 m/s² |
Débit 5.6 10-4 kg/s |
DV
= 0.2 cm/s |
Durée 93 jours |
Masse d'ergols 4500 kg |
Retard orbital 25 s / orbite |
Ecart /Terre 6400 km |
Retard sur 16 ans 200 s |
|
Guiziou Robert décembre 2008,
sept 2011